Quel est le modèle économique de la musique ?
Les jeunes consommateurs sont habitués à télécharger de la musique gratuitement. Il est illusoire de penser qu’ils vont du jour au lendemain payer un enregistrement. Aujourd’hui, les clients du téléchargement payant (iTunes et autres) sont déjà pour la plupart habitués à acheter des CDs.
Les adolescents qui utilisent Kazaa changeront difficilement leurs habitudes.
Les artistes établis (U2, Prince, Madonna, etc. …) continueront probablement à gagner de l’argent avec la vente de CD.
Mais pour les nouveaux artistes, quelles solutions ?
Commençons par reconnaître qu’il n’y a pas de place pour tout le monde : Pouvoir vivre de son art est un cadeau du destin.
Il faudra peut-être revenir aux sources.
Les Beatles ont commencé à jouer dans une taverne à Liverpool. Ils ont appris leur métier, se sont construit un publique, année après année. À cette époque, les intermittents du spectacle n’existaient pas. L’industrie musicale était à peine née.
Il est vrai qu’en France, et à Paris en particulier, qu’il est difficile de gagner sa vie en se produisant en publique.
Ce sera le premier axe de travail de FlowavesMusic.
En effet, je pense que c'est le 1er désir d'un artiste.
Donc, LET'S ROLL
Rédigé par : Fred | 12 octobre 2004 à 09:25 AM
Il nous faut trouver de nouveaux moyens de promotion, pas chers ou gratuits, d'une part sur internet, mais aussi dans le "monde réel", dehors. Il ya toujours des choses à inventer.
Si on veut gagner notre vie via la music, il faut commencer par "être" connu. Ca signifie pas être des rock-stars, mais que le nom circule pour de bon. Quels sont les moyens actuels ? Les médias (radios, presse, télé). Comment faire pour s'en passer, ou bien comment faire pour s'y placer ? Est-ce possible uniquement grâce au talent ? Non, il faut, je pense, construire un putain de réseau pour arriver à s'y placer.
Les réponses restent à trouver...
Rédigé par : Rico | 12 octobre 2004 à 08:10 PM
> sont les moyens actuels ?
> Les médias (radios, presse, télé).
> Comment faire pour s'en passer, ou bien comment
> faire pour s'y placer ?
> Est-ce possible uniquement grâce au talent ?
> Non, il faut, je pense, construire un putain de
> réseau pour arriver à s'y placer.
Je ne dis pas que nous avons la solution mais on travaille sur une alternative.
Notre idée est de trouver auprès des entreprises un financement, peu à l'image de ce que nous avons fait à la Plage avec Myassa.
j'essaie de faire un post sur ce sujet avant mon départ.
Rédigé par : laurent bervas | 12 octobre 2004 à 08:14 PM
Laurent,
Je ne pense pas qu'il soit exact que l'habitude de la gratuité engendre la pérennité de la gratuité. Exemple: la Prohibition aux Etats-Unis. Lorsque l'alcool a un prix infini (il est interdit), il est "optimal" d'avoir un alambic dans sa baignoire. L'alcool redevenant disponible à des prix décents, il devient "stupide" de s'embarasser d'un "alambic domestique". Kazaa = Alambic. Qualié de la Kazaa musique = qualité de l'alcool de contrebande. En résumé, l'industrie de la musique est en concurrence avec ses propres clients (très mauvaise nouvelle quand on en arrive là!!!) et elle le restera tant qu'elle n'aura pas adopté un business model qui convienne à ses clients, c-a-d qui les incite à exercer leur "créativité délinquante" ailleurs! On peut en reparler si tu veux.
Rédigé par : Eric | 18 octobre 2004 à 10:40 AM
"Commençons par reconnaître qu’il n’y a pas de place pour tout le monde : Pouvoir vivre de son art est un cadeau du destin."
+1 !
Et les StarAc et comparses font croire exactement le contraire... Et le "tous artistes" d'un "ministre de la culture" du passé, et la fête de la musique, qui se transforme trop souvent en cacophonie inommable et en pretexte à murge...
Pour moi, "vivre de son art" ne peut pas être un objectif pour un "vrai" artiste. La définition de l'artiste, c'est que c'est quelqu'un qui crée, point barre...
Avant les beatles, y'a eut un sacré paquet d'artistes, qui - toutes disciplines confondues- n'ont pas "vécu de leur art". Y'en a même bcp qui sont morts misérables...
J'ai croisé des artistes signés en major qui n'en vivent toujours pas et qui se lèvent à 4h tous les matins pour vendre des nappes sur les marchés... Et je croise des "jeunes" qui veulent en faire leur métier...
Arrêtons de croire et de faire croire qu'artiste peut être un "métier", un gagne pain. Crée si t'en sens la pulsion, sinon casse toi !
;-)
A+
Sylv1
Rédigé par : Sylv1 | 19 octobre 2004 à 04:39 PM
Merci pour ce post.
Je suis le même chemin de pensée. Je ne pense pas qu'un artiste crée dans un but pécunier. Il crée pour se faire plaisir, pour faire plaisir à un public (s'il en a un). Mais le travail d'un artiste est avant tout égoïste. Il ne doit pas penser son art en fonction de ce que ça peut rapporter sinon il perd sa liberté de créer.
Mais en même temps, le 19ème siècle à redéfinit la donne. L'art est devenu une valeur marchande. Au 20ème siècle, les arts populaires comme la musique et le cinéma sont devenus des industries qui en ont beaucoup profité (et qui continuent à en profiter).
Beaucoup de groupes connus n'ont pas pensé leur musique pour devenir le plus grand groupe du monde. Ca ne se pense pas, aucun artiste ne peut le deviner à l'avance, même quand il a du talent, que sa musique va plaire à un public. Une fois que la notoriété est là, cela reste une question de dosage avec l'industrie.
Mais les jeunes artistes ont tout de même besoin d'aide pour diffuser leur musique, de différents services pour créer leur musique, tout en gardant leur liberté, et nous devons tout mettre en oeuvre pour trouver des idées. C'est le travail de Livemusic.
Rédigé par : Fred | 20 octobre 2004 à 10:10 AM